Mesurer le coût des services fournis est depuis longtemps un défi pour les prestataires de soins de santé. Le secteur des soins de santé est à la fois un secteur à fort volume et à forte spécificité et complexité. De plus, la prestation de soins de santé n’est pas une transaction entre deux parties. Plusieurs niveaux d’entités privées et publiques, telles que les associations d’un hôpital, les gouvernements, les compagnies d’assurance et les sociétés pharmaceutiques, existent entre les prestataires de services, tels que le médecin, et le client, soit le patient. Par ailleurs, il est difficile de disposer d’un référentiel automatisé unifié pour fusionner les contributeurs directs, semi-directs et indirects aux coûts, puis de calculer les coûts en fonction d’une méthodologie permettant d’atteindre le niveau de détail de la consultation. Les données relatives aux soins de santé peuvent être conservées dans des silos distincts, ce qui nuit à la compréhension et rend difficile la prise de décisions fondées sur des données. L’optimisation du cycle des revenus devient complexe lorsque des systèmes disparates sont mal intégrés, compliquant le suivi des performances financières des différentes entités. La création de solutions existantes s’est révélée coûteuse à mettre en place (ou à acquérir) et à maintenir, avec des coûts d’intégration et de soutien globalement élevés. À mesure que les systèmes de soins de santé évoluent, il est essentiel d’adopter des solutions de calcul des coûts évolutives pour assurer une gestion financière durable et améliorer les performances.
Une solution de calcul des coûts évolutive est plus nécessaire que jamais, et son importance continuera de croître. Si la planification financière des soins de santé s’est toujours reposée sur un système de rémunération à l’acte, telle n’est peut-être plus la situation aujourd’hui. Souvent, le modèle de coût ne fournit pas un coût réel par service, mais plutôt un ratio ou un facteur basé sur les revenus attendus. À mesure que le secteur s’éloigne du modèle de paiement à l’acte pur pour passer à des prix fixes, par rémunération par patient ou forfaitaire, les pratiques de calcul des coûts basés sur les revenus, qui n’ont jamais été très précises, perdent encore plus de leur sens pour la gestion des coûts des soins de santé et l’optimisation du cycle des revenus.
Alithya a développé plusieurs accélérateurs et solutions préconstruites dans le domaine de la santé pour répondre à des besoins multiples, y compris la solution d’analyse de coûts des soins de santé pour les systèmes de santé.
La solution d’analyse de coûts des soins de santé
Basée sur le modèle de base des données de santé d’Alithya et exploitant la puissance d’Enterprise Profitability and Cost Management (EPCM) d’Oracle, cette offre combine la facturation des patients et les consultations, les données des prestataires, les données des payeurs et les données financières. La solution attribue et évalue les revenus et les coûts pour les consultations individuelles afin de permettre la production de divers rapports. Elle propose également d’effectuer des analyses de scénarios qui peuvent prendre en charge plusieurs méthodologies, y compris, mais sans s’y limiter, le ratio des coûts indirects (RCI), les unités de valeur relative (UVR) et la comptabilité par activités (CPA). Ce faisant, les utilisateurs obtiennent rapidement de la valeur avec 200 indicateurs clés de performance (KPI) et 40 visualisations, en intégrant des sources de données existantes telles que le grand livre, les contrats, les réclamations, les dossiers médicaux électroniques (DME) et la facturation, améliorant ainsi l’efficacité opérationnelle et la transparence financière. Ces résultats se reflètent dans le principal outil d’analyse des soins de santé basé sur le nuage, Fusion Data Intelligence Platform (FDIP).
Pour que la solution soit viable, il est essentiel qu’elle soit évolutive. Dans ce contexte, le terme « évolutif » s’applique non seulement à sa capacité à se développer, mais aussi à sa capacité à évoluer d’un point de vue méthodologique. La solution doit être utile dès maintenant, même si l’organisation ne dispose que de données limitées. Cependant, il convient de préparer l’avenir dès le départ afin que, au fur et à mesure que des méthodes plus sophistiquées et plus précises sont mises au point, le système puisse être mis à jour avec une intervention et un effort limité, qu’il puisse continuer à fonctionner et que sa valeur ne cesse d’augmenter.
La capacité à prendre en compte plusieurs méthodologies dès le départ et au fil du temps est liée à la courbe de maturité du calcul des coûts, illustrée ci-dessous, qui a été établie pour décrire ce parcours.

Méthodologies de calcul des coûts : RCI, UVR et CPA
La méthode du ratio des coûts indirects (RCI) présentée au début de la courbe suppose une relation linéaire entre le coût d’une procédure ou d’un service et le montant facturable au payeur. Cette méthode ne tient pas compte des variations ou de la complexité d’un service en fonction des ressources réellement utilisées. Il s’agit d’une répartition de facto basée sur les revenus qui peut être plus simple à mettre en œuvre, mais qui donne moins d’indications sur les véritables inducteurs de coût de la prestation de soins. La gestion efficace des coûts des soins de santé devenant de plus en plus importante, les organisations recherchent des méthodes qui améliorent la précision et la transparence des coûts.
La méthode suivante, couramment utilisée, est la méthode des unités de valeur relative (UVR). Cette approche utilise une méthode de volume pondéré pour la répartition, dans laquelle les pondérations sont des facteurs complexes. Ces facteurs sont basés sur des données recueillies localement ou selon des normes plus larges, telles que la consommation relative de ressources, y compris la main-d’œuvre, les fournitures et l’équipement. Le facteur de répartition est le volume de service rendu, multiplié par ce facteur. Cette approche est une méthode améliorée pour comprendre les coûts et la rentabilité des éléments de facturation et des consultations et, en fin de compte, des lignes de service. En outre, elle offre des capacités d’analyse prédictive en identifiant les schémas d’utilisation des ressources, ce qui aide les organisations à ajuster leurs stratégies de planification financière.
Avec l’évolution des modèles de paiement des soins de santé, les méthodes telles que le UVR et la CPA jouent un rôle crucial en garantissant un remboursement basé sur la performance, en alignant les structures de coûts sur les résultats des patients et sur les initiatives de soins axés sur la valeur.
Plus haut dans la courbe se trouve l’approche de la comptabilité par activités (CPA). Cette méthode repose sur le « principe de causalité », selon lequel les dépenses sont d’abord affectées à des groupes de ressources exerçant des activités similaires. Les coûts de ces ressources sont transférés aux principales activités des services directs et indirects sur la base d’inducteurs appropriés. Les heures par catégorie d’emploi ou des résultats précis, tels que le nombre de tests, peuvent être utilisés comme inducteurs de coûts. La vision financière d’une organisation est ainsi transformée en une vision fondée sur les processus, ce qui permet d’identifier les possibilités d’amélioration et d’assurer la transparence des coûts. Ces coûts basés sur les processus peuvent ensuite être alloués à des codes de facturation sur la base d’inducteurs pertinents identifiés de manière complémentaire. Si la CPA fournit des informations fondées sur des données, sa création et sa maintenance sont des processus plus gourmands en données.
L’évolution vers le calcul des coûts réels en temps réel avec le calcul des coûts sur une base individuelle
Près du sommet de la partie supérieure droite de la courbe se trouve le concept plus avancé de calcul des coûts sur une base individuelle. Dans les approches précédentes, les résultats du RCI, des UVR ou de la CPA sont calculés de manière ascendante à des niveaux de détail relativement agrégés, tels qu’une procédure ou des codes de facturation. Avec une approche de calcul des coûts sur une base individuelle, ces résultats sont convertis en taux de coûts unitaires qui sont appliqués de manière « descendante » à des niveaux très granulaires, tels que les patients ou les consultations, qui se comptent en centaines de milliers, voire en millions. Cela permet une analyse des coûts en temps réel, offrant une compréhension plus approfondie des implications financières dans l’ensemble des services.
La poursuite du développement du calcul des coûts sur une base individuelle implique l’application de méthodologies ascendantes avancées depuis le début du processus jusqu’au niveau de la consultation. Cette approche améliore l’exactitude des coûts et fournit une vue d’ensemble plus précise de la situation financière, s’alignant sur les modèles de soins basés sur la valeur qui donnent la priorité à l’efficacité et aux résultats pour les patients.
Dans les approches ascendantes/descendantes et toutes les approches ascendantes, les coûts sont attribués aux codes de facturation selon leur consommation relative des ressources avec la même précision. Cependant, c’est au niveau des détails de la consultation que des différences peuvent apparaître. Dans certains cas, un coût unitaire bien calculé et le volume associé (approche descendante) peuvent suffire. Par exemple, certains services, comme les examens radiologiques (radiographies, tomodensitogrammes, IRM), ont des coûts uniformes, qui sont calculés pour tenir compte de l’utilisation d’équipements précis, d’installations et de techniciens spécialisés. Le coût unitaire normalisé qui en résulte peut ensuite être appliqué à toutes les consultations.
Par ailleurs, les procédures complexes telles que les opérations chirurgicales peuvent nécessiter des ajustements précis en raison des caractéristiques du patient ou des comorbidités. Dans ce cas, un coût unitaire généralisé appliqué à toutes les consultations réduirait la précision, les cas les moins complexes subventionnant les plus compliqués. C’est là que le calcul des coûts sur une base individuelle devient essentiel pour les rapports financiers et les prévisions.
Le dernier niveau de maturité du calcul des coûts – représenté par la mention « réel » – exploite la technologie de suivi pilotée par l’IA, l’exploration des processus et l’automatisation pour affiner la répartition des coûts. Les organisations peuvent atteindre le plus haut niveau de précision des coûts et d’efficacité opérationnelle en intégrant des données provenant de systèmes multiples, tels que la gestion des matériaux, les dossiers médicaux électroniques, le chronométrage, les contrats et la facturation.
Des coûts de santé orientés vers l’avenir : évolutifs, adaptables et axés sur les connaissances
Une solution évolutive de calcul des coûts des soins de santé doit être utile à la fois dans l’immédiat et dans l’avenir, en fournissant des méthodes améliorées et des informations plus précises que celles utilisées précédemment. Au fil du temps, elle peut être complétée et améliorée par des méthodes plus avancées ne nécessitant pas une refonte complète de l’application.
L’expérience combinée d’Alithya en matière de gestion des coûts et de soins de santé, ainsi que l’utilisation de la technologie Oracle basée sur le nuage en matière de calcul des coûts, de visualisation des données et d’intelligence d’affaires, sont réunies dans une solution de coût des soins de santé qui répond aux exigences d’affaires et qui permet aux organisations de se rapprocher de la partie supérieure droite de la courbe de maturité à un rythme qui leur convient. En cours de route, elles peuvent conserver ou remplacer les méthodes qu’elles jugent appropriées sans avoir à sacrifier le travail existant ou à mettre en œuvre une nouvelle technologie. Contactez-nous dès aujourd’hui pour entamer votre parcours de transformation des soins de santé.